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GAFT

20 mai 2008

PETIT HISTORIQUE DE LA GAFT

L’Association Ghanéenne des Professeurs de Français a été  fondée le 7 novembre 1958 par  le Président fondateur, le Dr. H. W. Wardman et des professeurs de français ayant ressenti le besoin de s’unir afin de mener une véritable campagne pour l’enracinement de la langue française au Ghana.

Avec un taux d’adhésion très faible au tout début de sa vie associative, la GAFT, aujourd’hui, compte plus de cinq cents membres actifs venus des dix régions du Ghana, sur un nombre total de 3400 professeurs de français au Ghana.

L’adhésion à cette Association est ouverte à tous les professeurs de Français au Ghana et aux personnes entretenant des relations professionnelles ou linguistiques avec le français.

Affiliée à la Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF) et l’Association des Professeurs de Français d’Afrique et de l’Océan Indien (APFA-OI), la GAFT a pour but de promouvoir l’enseignement et l’apprentissage de la langue française au Ghana. Nouer des relations officielles avec des organismes internes et externes, et harmoniser les méthodes d’enseignement des professeurs de français sont les ressorts fondamentaux pour atteindre notre objectif.

Le président de l’association est élu par les membres lors du congrès national annuel et dispose d’un mandat de deux ans renouvelable une seule fois. Il bénéficie alors du soutien d’autres membres qu’il nomme pour constituer le bureau exécutif.

Depuis la présidence du Dr. Wardman en 1958, la GAFT a connu 20 présidents, M. Evans Kokroko étant l’actuel titulaire du poste.

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19 mai 2008

Anciens presidents de la GAFT

}        1958-1960 DR H. W. Wardman

}        1960-1962 Mr. Justice N.A. Ollennu

}        1962-1963 Mr. C.L. Patternson

}        1963-1964 Dr. C. C. O’Brien

}        1964-1965 Prof. R. Posner

}        1965-1966 Mr M. R. Genoud

}        1966-1967 Dr. A. Naaman

}        1967-1968 Prof. R.F. Amonoo

}        1968-1969 Mrs C. Pearson

}        1970-1973 Dr. K. Gyan

}        1973-1977 Prof. Opoku –Agyeman

}        1979-1980 Mr C. Bleboo

}        1980-1981 Mr G. Yarney

}        1983-1987 Dr. D.S. Y. Amuzu

}        1988-1990 Mr. J.C. Mallet

}        1990-1994 Mr. D.T. Amuzu

}        1994-1998 Dr. G.S. Eryuo

}        1998-2002 Mr. A. Agbeh

}        2002-2006 Mr. Saki Venyo

}        2006 à aujourd’hui Mr E. Kokroko

16 mai 2008

press release

THE GOLDEN JUBILEE OF THE GHANA ASSOCIATION OF FRENCH TEACHERS

The Embassy of France would like to draw the attention of the media to 'The Ghana Association of French Teachers', GAFT which is celebrating this year its 50th anniversary. The celebrations of the Golden Jubilee will be held in Accra from Tuesday 13th to Thursday 15th May, 2008.

The opening ceremony will take place on Tuesday 13th May at the Novotel Hotel at 9.30a.m. with a continuation at the 'Ghana National Association of Teachers' Conference Hall on Wednesday 14th and Thursday 15h May 2008.

Honourable Mrs Elisabeth Ohene, Minister of State for Education, the Representative for West Africa of the International Organisation for Francophonie (OIF), Mr. Etienne Alingue and His Excellency Mr. Pierre Jacquemot, Ambassador of France to Ghana will attend the ceremony.

Affiliated to the International Federation of French Teachers, GIPF) and to the Association of French Teachers in Africa and the Indian Ocean (APFA-OI), GAFT has been contributing to the quality teaching and the learning of French language in Ghana with the support of both the government of the Republic of Ghana and the government of the Republic of France.

For the occasion of its Golden jubilee, the GAFT is organising an international seminar under the theme 'Learning French in an English speaking environment'. Indeed, Ghana - an English speaking country in a Francophone sub-region - needs to provide its citizens with the tools that will facilitate their communication with their commercial, political or institutional partners.

Educational experts, specialists in the field of language acquisition, editors and publishers will be taking part into the seminar. This event will bring together experts from Ghana, the sub-region + other countries on the African continent and France.

Together with the presentation of innovative pedagogical teaching material, the three-days seminar will tackle the theme of the position of French language within the national curricula, the integration of a bilingual dimension in the language learning programmes and French language for professional use.

Within the framework of the regional cooperation between Ghana, Togo, Benin and Nigeria, the Network of the Centres for the teaching of French as a Foreign Language in Africa (RECFLEA) will be presented. Ghana, being an associate member of the International Organisation of the Francophonie since 2005, the representative of the OiF for West Africa will indeed take part into the convention.

13 mai 2008

"Faire vivre le francais dans un contexte anglophone" Dr. Gregory SIMIRE

FAIRE VIVRE LA LANGUE FRANCAISE DANS UN MILIEU NON FRANCOPHONE

INTRODUCTION

De notre intitulé ‘‘Faire vivre la langue française dans un milieu non francophone’’ surgit une question pertinente- Est-il possible de faire vivre (prêter la vie à) une langue qui ne se trouve pas dans son berceau ? Cette question nous amène, d’abord non seulement à dresser en filigrane le tableau de notre environnement (passé et présent), à faire un état des lieux sociolinguistique des pays non francophones de l’Afrique de l’Ouest mais aussi à examiner les expressions ‘‘francophones’’ et ‘‘francophonie’’ eu égard à ces pays qualifiés non francophones ou anglophones. Pour nous faciliter le travail nous comptons nous appuyer surtout sur le Ghana et le Nigeria, deux pays, parmi les cinq qualifiés d’anglophones afin d’étayer notre thèse. Ensuite nous présenterons les problèmes communs qui inhibent une bonne promotion de la langue française dans les pays non francophones suivies par les suggestions pouvant parer à ces insuffisances.

1.0 L’AFRIQUE DE L’OUEST ET SA BALKANISATION : L’Afrique de l’Ouest précoloniale comportait des royaumes puissants tels que ceux d’Oyo, de Bénin, ceux des états hausa, des royaumes d’Ashanti, d’Abomey et celui de Songhaï pour n’en citer que ceux-ci. Les systèmes économiques, politiques et socioculturels de la sous région connaissaient régulièrement des changements jusqu’au 19’ siècle, soit par voie d’expansion, soit par le processus de contraction. A travers le commerce, les migrations et la guerre, la diplomatie et le mariage, les royaumes tissaient des liens étroits les uns avec les autres. Ainsi régnait l’échange de biens et d’idées, pratiques rendues possibles par l’existence des infrastructures routières et riveraines, et par un certain type d’ouverture d’esprit. Selon Falola (1995) : ‘‘Le mode d’interaction était tel qu’on assista à la naissance d’un commerce international aussi étendu que celui qui traversait le Sahara pour relier l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique du Nord’’. Alors que ces Etats présentaient des caractéristiques communes telles que les affinités de groupes linguistiques, la cosmologie, les formes d’art, le même mode de filiation basé sur la cellule familiale, on y remarquait une diversité linguistique qui obligeait les habitants à être tous polyglottes, engendrant des emprunts très variés d’un parler à l’autre. D’éminents linguistes tels que Westermann et Delafosse ont recensé plus de quatre cents langues principales dans cette région. Le destin a voulu que l’Islam et le Christianisme aient droit de cité en Afrique occidentale engendrant dans la foulée la douloureuse traite des noirs ; un évènement qui a profondément bouleversé la vie économique de la population. Cet événement a été soldé par l’intégration de la sous région dans l’économie mondiale et l’exportation des ressources agricoles et minières en direction des capitales européennes. 1.1 LA BALKANISATION DES ETHNIES Suite à la conquête des Etats précoloniaux de l’Afrique occidentale les nouvelles économies et les institutions politiques dans les nouveaux pays ont été marquées par l’autorité coloniale européenne engendrant finalement le morcellement des ethnies entre autres par la Grande Bretagne, la France, l’Allemagne et le Portugal. Ainsi, chaque colonie a gagné des peuples et les Etats précoloniaux ont été, du jour au lendemain, remplacés par des pays nouvellement créés ayant de nouvelles frontières frauduleusement tracées. Les frontières étant arbitraires cela a entraîné le morcellement de mêmes ethnies entre deux ou plusieurs pays- des Ewé scindés entre le Ghana et le Togo, des Akan entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, des Wolof et Serer réparties entre le Sénégal et la Gambie, des Mina entre le Togo et le Bénin, des Hausa entre une dizaine de pays, des Yoruba éparpillés entre le Nigeria, le Bénin et le Togo, des Goun entre le Nigeria et le Bénin et certaines ethnies guinéennes et Burkinabées respectivement scindées entre la Guinée et la Côte d’Ivoire, et entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. L’une des conséquences occasionnées par cette tracée arbitraire de frontières sont les tensions frontalières, attisées très souvent par les forces impérialistes. A ces nouveaux pays ont été donné des noms, des capitales, des gouvernements centraux, des langues officielles, des institutions telles que la police, l’armée et la fonction publique, d’autres étiquettes définissant un état ‘‘moderne’’. Nous lisons sous la plume de Loyola (op. cit ; 37) que la majorité des changements sont devenus ‘‘des héritages éternels dans des domaines tels que les langues (anglais, français, allemand et portugais selon les territoires), les institutions politiques et économiques, la culture et la nature des politiques internationales’’.

1.2. LE GHANA COMME LE NIGERIA : DEUX NICHES DE COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES.

1.2.1 La notion de francophone

De notre analyse en 1.1 ci-dessus présentée il est tout à fait légitime d’affirmer qu’au Ghana, comme au sein des autres pays anglophones de l’Afrique occidentale, on remarque la présence d’une partie francophone de la population du fait qu’elle est de façon continue plus exposée au français (en raison de liens parentales, ancestrales linguistiques, mariages, scolarisation etc) ; si nous considérons que le mot francophone signifie ‘‘qui parle français’’. C’est précisément les cas des peuples Goun dans l’état de Lagos, à l’Ouest ; Gwazo et Banki (dans l’Etat de Bornu) ; Michiki (dans l’Etat d’Adamawa) au Nord-est, au Nigeria ; Ewe et Akan au Ghana ainsi que les peuples Wolof et Serer en Gambie. L’histoire et l’anthropologie économique a effectivement démontré l’existence des grands commerçants d’Afrique de l’Ouest et leur capacité à opérer à l’échelle régionale, que nationale et transfrontalière, et parfois intercontinentale. En fait, des commerçants hausa, kanuri, yoruba, dioulas, mourides, ashanti, etc depuis l’ère précoloniale ont conquit les grands marchés ouest africains. On trouve dans un grand nombre de villes ouest africaines, capitales d’Etat ou villes secondaires, des représentants des grandes communautés marchandes, telles que les hausa, les dioulas, les yoruba, etc à tel point qu’elles forment de véritables diasporas, toujours en relation étroite avec leur région d’origine. Les Ejigbo issus de l’Etat d’Osun au Nigeria en est un exemple vivifiant. Les habitants de cette ville racontent que leurs parents peuplent beaucoup de pays (francophone et anglophone) en Afrique de l’Ouest où ces derniers, grands commerçants, ont toujours vécu et attestent de l’afflux de cette population entre ces pays et le Nigeria. A Ejigbo un visiteur fortuit ne peut que constater l’emploi de la langue française et de la monnaie CFA dans les transactions commerciales entre les habitants, et ce, à l’intérieur du pays ! Certaines villes, de par leur proximité avec une ou plusieurs frontières, bénéficient d’une véritable rente de situation et jouent un rôle essentiel dans l’inscription spatiale des réseaux marchands. A ce propos nous lisons sous la plume de Grégoire et al (1993 :23) citant Hibou (1990) que ‘’les frontières ne sont pas un frein aux échanges mais plutôt un adjuvant dans la mesure où elles fournissent des opportunités de commercer… ils (les opérateurs) procèdent à une intégration réelle des économies interrégionales, et ce, en contournant les régionalismes politiques formels des Etats et des gouvernements. Dans ces zones les commerçants utilisent indifféremment plusieurs monnaies…’’ Effectivement nous nous interrogeons sur la /les langue(s) de communication entre ces personnes de plusieurs nationalités en de telles transactions et rencontres. A part les langues véhiculaires endogènes pratiquées autours de ces véritables plaques tournantes des marchands on pourrait aussi imaginer de façon légitime l’emploi de plusieurs variétés de français comme moyen de communication. Il peut ne pas être facile d’avancer pour ce constat des données démolinguistiques fiables permettant une évaluation réelle et précise du nombre de francophones dans ces pays non francophones d’Afrique. Plus ou moins cette catégorie de personnes appartient à l’un des cinq niveaux suivants : - Niveau 1 : Oralité simple (écoute et compréhension de la radio, capacité de répondre à des questions simples). - Niveau 2 : Lecture d’un journal. Ecriture simple. - Niveau 3 : Lecture d’ouvrages simples. Compréhension d’un film en français. - Niveau 4 : Pratique aisée d’un français correct. - Niveau 5 : Pratique de type universitaire. (pour plus amples d’information voir Cuq (2003 :111-114). Soulignons, par conséquent, que la langue française au moins dans ces régions francophones n’est pas restée, pour emprunter l’expression de Calvet (2007 : 155) au stade de l’acclimatement mais elle a aussi subi le processus de l’acclimatation. Autrement dit, la langue française y a survécu au temps, elle y coexiste avec d’autres langues dans une niche écolinguistique donnée et elle y a pris racine en prenant des couleurs locales de l’environnement. Donc, la langue française s’est acclimatée dans ces parties frontalières des pays anglophones en Afrique de l’Ouest. Plus ou moins nous pouvons admettre que la langue française pratiquée dans ces différentes régions frontalières des pays non francophones (au Nigeria, au Ghana , en Sierra Léone, etc) prend des formes différentes dans leurs différents espaces. Pour en savoir plus sur l’exactitude de notre hypothèse, il s’avère nécessaire d’entreprendre une recherche sur les particularités lexicales ou syntaxiques du français susceptible d’être entendu dans les villages frontaliers près de Bolgatanga à l’extrême Nord, à Sunyani ou Wa, à l’Ouest et à Ho, à l’Est du Ghana ; à Kaura Namoda et à Ngala, à l’extrême Nord , à Badagry et Sèmè à l’Ouest du Nigeria. L’intercompréhension entre ces différentes formes probables n’est pas nécessairement assurée. Ainsi, nous avons fait un tour d’horizon de l’Afrique précoloniale et coloniale pour mieux asseoir notre sujet et montrer que bien que ces pays soient non francophones, il existe des niches de communautés francophones en leurs seins. 1.2.1 La notion de Francophonie Le terme de francophonie pris comme adjectif renvoie en premier lieu à une notion linguistique et il désigne : - le fait de parler français - l’ensemble des hommes et des peuples qui emploient le français-comme langue maternelle, langue seconde, langue officielle, langue de communication internationale, langue de culture, même, aujourd’hui en Afrique, langue partenaire. Ce terme, en fait réfère à ceux ayant en partage la pratique du français et tenant à conserver cet héritage de l’histoire et de la pensée humaine sans pour autant renoncer à leurs langues, à leur culture et à leur identité (cf. Cuq, op.cit :113). Effectivement tous les locuteurs du français des différentes nationalités des pays anglophones (du Nigeria, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Léone, etc) surtout ceux qui ont vécu la colonisation (sous toutes ses formes) peuvent revendiquer le droit de s’approprier la langue qui est devenue la leur (leur propriété). Mais aujourd’hui le Ghana s’avère plus francophone que ses paires anglophones, pour les arguments qui suivent : En raison de la présence des francophones ghanéennes tout au long des régions frontalières entre le Ghana et les pays francophones voisins et surtout à cause de l’adhésion du Gouvernement ghanéen, dictée par une politique volontariste, au statut de pays membre de la Francophonie, il est légitime de classer ce pays parmi les pays francophones (cf. fig.2, ci-dessus présentée pour une meilleure compréhension du geste ghanéen). Fig .2 Le cercle concentrique de la francophonie Donc, le Ghana fait partie dorénavant du cercle médian dans la figure, ci-dessus présentée, contrairement aux autres pays anglophones de la sous région. Sur le plan juridique de part son adhésion à la Francophonie le Ghana peut jouir des mêmes droits et partager les mêmes valeurs et cultures que d’autres pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). En fait cette adhésion du Ghana à la Francophonie représente une ouverture de soi vers le monde et du monde vers soi. Effectivement, il s’agit d’un choix géopolitique où les amoureux de la langue française manifestent leur volonté de voir promouvoir sans ambages la langue française. Il s’ensuit à partir de nos analyses en 1.0, 1.1, 1.2.1 et 1.2.2 ci-dessus que tous les pays anglophones d’Afrique de l’Ouest et surtout le Ghana ont plus d’un argument de vouloir faire vivre la langue française au sein des différents pays. De plus, rappelons que tous les pays de l’Afrique occidentale ont accepté de leur propre gré de conjuguer leurs efforts pour le développement socio-économique et politique de la sous région. En fait, l’article 2 du traité de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) stipule ainsi son objectif principal : ‘’Le but de la communauté est de promouvoir la coopération et le développement dans les domaines de l’industrie, des transports, des télécommunications, de l’énergie, de l’agriculture, des ressources nationales, du commerce, des questions monétaires et financières…’’ Pour mieux apprécier comment les pays non francophones d’Afrique occidentale font vivre le français dans leurs aires géopolitiques respectives nous avons choisi de procéder à une analyse sociolinguistique du statut de français dans les différents environnements :

2.0 L’ETAT DES LIEUX Les pays non francophones (anglophones) de l’Afrique de l’Ouest sont tous plurilingues bien que cela soit plus marqué en ce qui concerne le Nigeria, le Ghana et de la Sierra Léone. 2.1 Les langues nationales : Tandis que le Ghana abrite à son sein plus de soixante langues autochtones dont vingt-une sont standardisées et vulgarisées par l’enseignement au niveau national et seulement six d’entre elles sont employées ou diffusées dans les médias , au Nigeria on dénombre plus que quatre-cents langues. Ajoutés à ces centaines de langues au Nigeria sont l’anglais, le pidgin anglo-nigérian et une variété d’Arabe (schwa ), les trois neutres ; au sens qu’elles n’appartiennent à aucun des groupes ethnolinguistiques nigérians (cf. Agheyisi (1986) , Simire, G .O (1993a) ). Parmi ces nombreuses langues seulement environs cent cinquante sont standardisées et enseignées (cf. la pyramide ethno-linguistique du Nigeria, élaborée par Brann 1978 , ci-dessous présentée). Fig. 3 La pyramide ethno-linguistique du Nigeria . Parmi ces langues tandis qu’une quinzaine sont employées dans l’enseignement, les médias, les tribunaux, etc au niveau des Etats (régional) trois, à savoir l’hausa, le yoruba et l’igbo sont employées au niveau national non seulement dans l’enseignement, les médias, les tribunaux mais aussi à l’Assemblée nationale, etc. Au Ghana et au Nigeria l’anglais est la langue officielle, de scolarisation, des tribunaux, des mass médias , de l’éducation secondaire et tertiaire. 2.2 Les langues étrangères : L’enseignement / l’apprentissage du français a débuté au Ghana en 1960 alors que cela a commencé au Nigeria en 1957. De cette période jusqu’en 1987 la langue française est restée obligatoire pendant les trois premières années d’études secondaires alors qu’elle devenait facultative à partir de la quatrième année, dans les deux pays. La réforme du système éducatif survenue dans les deux pays vers les années 90 a privilégié les matières scientifiques et professionnelles (ces dernières jugées plus rentables pour le développement des deux pays) au détriment des langues et surtout du français langue étrangère. En matière de langues étrangères au Ghana et au Nigeria on relève une petite différence : seules la langue française et l’allemand sont enseignées au niveau tertiaire ghanéen alors qu’au Nigeria (dans la plupart des universités publiques et privées) l’enseignement, de la langue française, de l’Allemand, de l’Arabe, de l’Espagnol, du Portugais, du Russe et du Chinois est assuré. Dans les deux pays le français revêt un statut de langue privilégiée. Ajoutons ici que le désir manifesté à l’égard du français et de l’Arabe par les Nigérians et leur Gouvernement a poussé ce dernier à fonder respectivement Le Village Français du Nigeria, à Badagry (une petite ville frontalière près de la République du Bénin) et ‘‘Nigeria Arabic Village’’ à Ngala (également une petite ville frontalière, où l’on pratique la variété schwa d’Arabe, près de la République du Tchad ). Nous résumons sous forme de tableaux tout ce qui précède. Tableau 1 : Langues en usage dans les écoles primaires et secondaires au Nigeria. Langue L’école maternelle 1 - 2 L’école primaire 1 - 2 - 3 - 4 -5 - 6 L’école secondaire (niveau JSS) 7 8 9 10 L’école secondaire (niveau SSS) 11 12 13 L1 Unique langue d’enseignement + anglais Principale langue d’enseignement + anglais L’anglais principale langue d’instruction Matière principale L2 Matière principale Matière principale L’anglais principale langue d’instruction Anglais Matière principale Matière principale principale langue d’instruction Langues étrangères (le français, l’espagnol, l’allemand et le portugais) Cours d’initiation du français (à partir de la 4è année) Matière principale et obligatoire Matière principale et optionnelle ou facultative Tableau 2 : Langues en usage dans les écoles primaires et secondaires au Ghana Langue L’école maternelle 1, 2 ans L’école primaire 1 - 2 - 3 - 4 -5 - 6 L’école secondaire (niveau J.H.S) 7, 8, 9, 10 L’école secondaire (niveau SHS) 11, 12, 13 L1 (langue maternelle ou langue véhiculaire) Unique langue d’enseignement + anglais Principale langue d’instruction + anglais Principale langue d’instruction anglais Matière principale L2 Matière principale Matière principale L’anglais principale langue d’enseignement Anglais Matière principale Matière principale principale langue d’instruction Langues étrangères (le français, l’espagnol, l’allemand et le portugais) Cours d’initiation du français (uniquement dans les écoles privées. Pas enseigné dans les écoles publiques) Matière principale et obligatoire Matière principale et optionnelle ou facultative Nouvelle réforme d’enseignement survenue au Ghana 2007: Au lieu de JSS = Junior secondary school , JHS = Junior High School Au lieu de SSS = Senior Secondary School, SHS= Senior High School L’école maternelle= nursery 2- 6 ans 4ans L’école primaire = Primary school = 6 – 12 ans 6ans L’école secondaire= JHS =12- 15ans 3ans Lycée = SHS= 15- 18ans 4ans 2.2.1 Le statut actuel du français Au Ghana, la langue française est la seule à être enseignée de manière non-officielle au niveau d’écoles primaires (dans un nombre très limité d’écoles publiques et dans toutes les écoles privées) et de manière officielle et obligatoire dans les écoles secondaires publiques et privées dépendant de la disponibilité des enseignants, aux ‘‘ junior High school’’ (niveaux J H S) et, cela pendant trois ans. Au niveau de ‘‘Senior High school’’ cette langue devient facultative ou optionnelle et, destinée à tous les apprenants des quatre filières différentes : - Le programme général avec deux options a) General Arts – à dominance littéraire b) General science – à dominance scientifique - Business ou science économique avec deux options a) Secrétariat b) Comptabilité - Agriculture avec plusieurs options - Techniques ou professionnalisation avec plusieurs options Mais nous constatons avec beaucoup de regrets que le français n’est pas souvent choisi par les apprenants du ‘‘Senior High School’’ au vu du peu d’heures de contact allouées au français au niveau de ‘‘Junior High School’’. En fait, le français n’est guère enseigné que dans la section à dominance littéraire (General Arts) au ‘‘Senior High School’’. Les faits ci-dessous présentés montrent que le français est non seulement une langue seconde mais aussi une langue étrangère au Ghana: - l’adhésion du Ghana à la Francophonie - l’adoption du français comme deuxième langue officielle - la mise en œuvre du projet de lycées, et d’universités d’excellence - la création des dix centres Régionaux pour la formation des professeurs (le CREF s’ouvre sur le RECFLEA ) - la création de la Francozone dont les objectifs sont entre autres d’organiser des sessions de formation pédagogique décentralisation et de gérer les centres de ressources dans les districts. - l’adhésion du Ghana au RECFLEA au statut de membre associé (Le RECFLEA –Réseau des Centres de Français Langue Etrangère d’Afrique – est né de la volonté affichée de trois centres (VFN, CIREL-VB et CEBELAE) de diffusion et d’enseignement du français langue étrangère en Afrique de l’ouest de conjuguer ensemble leurs efforts pour la promotion et le rayonnement du français dans la sous-région.) Au Nigeria la langue française jouit d’un statut de langue étrangère privilégiée parmi une dizaine d’autres au sens qu’elle est la seule à être enseignée aux niveaux des écoles primaires privées et écoles secondaires publiques et privées. Effectivement, plus de six faits concrets nous portent à croire que la langue française bénéficie d’un statut privilégié au Nigeria : - la fondation du Village Français du Nigeria, à Badagry afin de répondre aux besoins pressants qui est de sauver le programme de français dans les établissements tertiaires du Nigeria ; - l’intégration du français aux matières principales et obligatoires aux niveaux des programmes de ‘‘Junior Secondary School ’’(J. S. S) et ‘‘Senior Secondary ’’ (S S C E) et, cela depuis 1998 ; - la langue française est introduite au niveau de l’école primaire, à partir de la quatrième année (cf National Policy on Education, 1981 pp. 13-14). Au vu du nombre limité des enseignants (922 au total) il est quasiment impossible de mettre en application cette politique. - la création d’une part d’une dizaine d’écoles pilotes (écoles d’excellence) et de ‘‘Colleges of Education’’plotes (au nombre de huit parmi 34 ‘’Colleges of Education’’) et d’autre part, d’université pilotes (au nombre de six parmi 40 où le français est enseigné) en matière de l’enseignement / l’apprentissage de français. - la création des centres de ressources et documentation – CFTD (au nombre de cinq) ainsi que de nombreux centres linguistiques, à travers le Nigeria destinés à la formation des enseignants exerçant dans les écoles primaires et secondaires. - de plus la création de neuf alliances françaises dans le pays. L’enseignement du français dans vingt écoles polytechniques (parmi les 30 existant) au Nigeria, et cela, aux apprenants s’inscrivant à une formation professionnelle telle que le secrétariat, la communication, le journalisme, l’hôtellerie, le tourisme, l’informatique (Mokwenye (2005 : 5). - l’adhésion du Nigeria au RECFLEA comme l’un des membres fondateurs.

3.0. LES PROBLÈMES INHIBANT UNE BONNE PROMOTION DU FRANÇAIS DANS LES PAYS NON FRANCOPHONES . Au vu de notre analyse aux 2.0, 2.1 et 2.2. ci-dessus présentés on s’attendrait que l’enseignement/apprentissage du français au Ghana et au Nigeria ( et bien sûr dans tous les pays non francophones de l’Afrique occidentale) se heurte à des obstacles. Parmi les problèmes auxquels se heurte le français dans ces pays sont : i) La nature éclectique des cours de français en salle de classe et l’insuffisance du milieu socioculturel de l’enseignement/apprentissage du français. ii) Le manque de consensus politique sur l’importance à accorder à l’enseignement des langues et cultures étrangères ; le manque de lien palpable entre l’apprentissage du français et le projet d’avenir chez les apprenants et par conséquent le manque de motivation instrumentale chez les apprenants. iii ) Le faible taux de réussite et d’inscription des apprenants en français au niveau du senior secondary school et dans les établissements universitaires. iv) Le manque d’enseignants certifiés et ayant à leur actif plusieurs années d’ancienneté professionnelle et le manque de matériels pédagogiques modernes, etc., dans les écoles secondaires et les établissements tertiaires. v) La non existence d’associations professionnelles au sein des enseignants vi) Le besoin de statuer sur une norme acceptable en matière d’enseignement/ apprentissage du français dans la sous région vii) L’existence d’effectif pléthorique surtout dans les classes de JSS (JHS) En premier lieu, le français n’est pas enseigné comme langue étrangère, dans les salles de classe et à tous les niveaux scolaires, un problème occasionné tant par manque de volonté politique, manque de savoir faire que par l’absence de nombre suffisant d’enseignants formés en la matière. Les cours de français y revêtent une coloration théorique. Au lieu d’assurer l’acquisition des savoirs, savoir être et savoir-faire, cette façon d’enseigner n’encourage que l’acquisition de connaissances. Par exemple, dans le cours de grammaire à tous les niveaux : il est enseigné aux apprenants trop de règles de grammaire qui sont rarement exploitées lors de la prise de parole. Au lieu d’encourager les apprenants à prendre goût à la langue et à prendre spontanément la parole, ce procédé finit par les désaxer, engendrant l’abandon total du français de leur part . Ensuite, les programmes et les horaires accordés à la langue française dans le système scolaire des deux pays présentent quelques lacunes au niveau de la prise en charge de l’apprentissage de la langue. Il faudrait à notre avis un enseignement effectif, intéressant, stimulant prenant en compte les champs d’intérêts des apprenants. Ajoutons ici que très souvent, l’apprentissage du français se déroule dans les salles de classe de façon passive, en ce sens que c’est l’enseignant qui a le monopole de la parole, réduisant les apprenants à de simples figurants. En outre, de manière générale, le français ne s’apprend uniquement qu’à l’école, et sa pratique journalière ne se prolonge pas en récréation, pendant les jeux et les conversations entre amis et camarades. Donc, on remarque que l’accent n’est suffisamment mis ni sur la pratique, l’exercice ni sur l’entraînement. En fait, il faudrait que les départements de français dans les établissements tertiaires fassent de leurs départements des couloirs où on n’entend que le français. Pour un centre d’immersion par exemple, où l’on est censé simuler un environnement francophone pour l’acquisition - simulation qui doit être assurée par des professionnels travaillant dans l’environnement - et non le simple apprentissage du français, il faudrait tenir compte des référentiels de compétences pour la formation des professionnels tels que les médecins et infirmiers, les comptables et administrateurs, les restauratrices, etc., de manière que ces derniers puissent assurer la relève des enseignants en dehors de la classe. Ainsi, ils pourront s’adonner à la simplification, la répétition, la paraphrase et la reformulation du discours des apprenants comme l’on peut le constater dans un foyer familial ou dans un milieu naturel d’une langue. Ajoutons aussi que les milieux institutionnels et socioculturels des apprenants (écoles, librairies, bibliothèque ainsi que les parents d’apprenants) dans les pays non francophones n’ont pas déployé assez d’efforts pour pallier à la pauvreté de l’environnement socioculturel d’apprentissage du français. Or, ces agents doivent s’acquitter sans ambages de leurs responsabilités de manière à inciter auprès de l’apprenant non seulement la motivation et l’inspiration mais aussi la volonté par l’organisation de salons du livre ou de journées portes ouvertes où aura lieu une campagne de sensibilisation des apprenants au français et au monde du travail. Aussi, nous aimerions mettre l’accent sur la nécessité d’une cohérence entre les lois légiférant l’enseignement du français à tous les niveaux du système scolaire et sa mise en œuvre tant auprès des administrateurs que dans les salles de classe. Très souvent, la quasi absence de matériels pédagogiques et surtout de manuels prescrits pose davantage de problème. Une situation dans laquelle chaque enseignant travaille en fonction du matériel disponible n’augure en rien ni la progression ni l’harmonisation. En général, pour bon nombre d’apprenants, dans les pays non francophones, l’apprentissage du français est sans enjeux pratiques immédiats. Pour l’environnement de ses pays, le français n’est pas objectivement nécessaire en tant qu’instrument de communication. Par conséquent, sa pratique est forcément restreinte dans le temps et circonscrite dans l’espace. Nous sommes convaincu que les manuels scolaires en usage dans les établissements scolaires doivent faire l’objet d’une étude rigoureuse afin de s’assurer de leur mesure pédagogique pour l’apprentissage de la langue française normative. Nous aimerions mettre en exergue les formations initiale et continue dans le développement des enseignants dans des pays non francophones. Ces deux formations constituent la clé de voûte de cette vaste entreprise de l’enseignement/apprentissage du français en milieu scolaire. En fait, tandis que la formation initiale est censée instruire l’enseignant de toutes les compétences de base nécessaire, la formation continue est destinée à lui fournir l’éducation continue tout en assurant son recyclage. Au vu de la lourde responsabilité dévolue aux enseignants de langues étrangères, en occurrence le français en milieu endogène (un milieu où les langues étrangères ne sont ni les langues de l’administration et de la presse ni celle de l’enseignement, etc ) il paraît évident de réitérer que la réussite de cet enseignement passe obligatoirement par une formation solide des acteurs de cette transmission. Autrement dit une formation adaptée aux publics divers (formation en psychologie et en pédagogie), aux traits de l’objet d’enseignement (formation linguistique), et aux modalités d’intégration de cet objet dans la salle de classe, même dans le programme général des connaissances (formation méthodologique). La compétence des enseignants de français à dispenser effectivement les cours de la langue française constitue un autre domaine de notre analyse. On constate le manque de formation et de culture d’un nombre important d’enseignants surtout en milieu rural et dans certaines écoles publiques non pilotes en milieu urbain. Par exemple, grâce à une enquête nationale entreprise auprès d’écoles secondaires nigérianes, en 1999 nous avons pu constater la présence d’enseignants adjoints, auxiliaires parfois, sans formation pédagogique de base, enseignants contractuels qui se voient attribuer des classes pléthoriques et de niveau élevé sans notion de base de la didactique du français. Les acteurs de la formation des apprenants, avouons-le, sont en nombre insuffisant, sous qualifiés et mal rémunérés. Ajoutons à cela que les personnes les plus qualifiées se détournent de l’enseignement, rebutés par les conditions de travail et la sous-rénumération. Dans certains pays non francophones les enseignants pâtissent d’arriérés de salaire de plus de six mois. Au Ghana le tableau n’est pas différent. A propos, nous lisons sous la plume de Nyuur (2003 :10-11) que ‘’selon les textes officiels, le français n’est seulement obligatoire que lorsqu’un collège dispose d’un professeur de français. …dans beaucoup de collèges le français n’est pas enseigné car il y a 7010 collèges…pour un effectif de 1800 professeurs. Le professeur est muni d’un programme officiel mais ni l’apprenant ni le professeur n’ont un livre à leur disposition…Au niveau de Senior High School comme il y a très peu de lycées privés, débutants, vrais et faux, tous se retrouveront devant un professeur – formé ou pas mais ayant suivi des études universitaires avec la licence – ‘’Bachelor of Arts Education (pédagogie)’’ ou ‘’Bachelor of Arts Degree’’ (sans pédagogie).’’ En fait, le manque de formation ajouté au manque de moyens pédagogiques adaptés au besoin de la discipline et des divers publics donne des résultats peu convaincants à moyen et à longs termes, dans les pays non francophones.

3.2 PROPOSITIONS POUVANT AMÉLIORER LA PROMOTION DE FRANÇAIS EN PAYS NON FRANCOPHONES Il ressort de notre problématique que toute amélioration ayant comme objectif la promotion de la langue française en pays non francophones d’Afrique de l’Ouest passe par un changement d’attitudes non chalantes tant auprès des Gouvernements d’Etat, d’Associations professionnelles, qu’auprès d’enseignants, de parents et d’apprenants. Pour parer l’inadéquation de la formation aux besoins du marché du travail il faudra nécessairement d’abord une relecture des objectifs de la politique éducatives des pays composant les pays non francophones dont les points forts sont : - promouvoir une meilleure adaptation de l’enseignement général aux besoins réels du développement du pays ; - revaloriser des matières pratiques telles que les matières scientifiques et professionnelles. Ces objectifs sont en parfaite harmonie avec l’esprit qui nourrit l’article 2 du traité de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) précité en 1.2.2. Nous constatons une sorte d’adéquation entre l’objectif national et régional économique – l’environnement immédiat de la jeunesse qui peuple la communauté. A juste titre cette jeunesse composée d’adultes, d’adolescents et d’enfants que nous avons respectivement dans nos universités, écoles secondaires et primaires représente, tant sans faut, l’avenir des pays respectifs de la sous région ouest africaine. Par conséquent, nous avons la responsabilité de nous assurer que les compétences que nous lui transmettons sont d’une importance incommensurable; lesquelles lui permettront de garder en lui et d’irradier autours de lui la confiance absolue ; où qu’elle soit. Cela consiste d’abord à remédier à des carences de notre système éducatif. La première parmi celles-ci est la refonte des programmes éducatifs de niveau primaire à l’université, et ce, dans celui qui concerne l’enseignement/apprentissage du français. Apprendre une langue étrangère, telle que la langue française à l’heure de la mondialisation signifie s’ouvrir davantage vers autrui sur les plans linguistique et culturel. Ainsi, tout regroupement réunissant des pays qui possède chacun non seulement sa propre histoire et ses propres langues se réalisera à travers la maîtrise des langues, en occurrence le français et l’anglais car les deux constituent les fenêtres d’ouverture des citoyens vers le monde. En outre, pouvoir les utiliser dans un nombre important de domaines possibles est véritablement un atout incontournable. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour qu’on offre à la jeunesse de l’Afrique de l’Ouest en matière d’enseignement/apprentissage de français, un français pratique, moderne, en phase avec les réalités socio-économiques. L’époque est presque révolue où l’on apprend le français pour des raisons purement culturelles. Autrement dit, les objectifs professionnels des apprenants doivent être mieux pris en compte, et ce, au niveau secondaire (JHS et SHS) et bien sûr au niveau universitaire. Cela revient à dire que les apprenants, tous les niveaux confondus, doivent s’efforcer d’apprendre du et non le français (Lehmann (1993). Pour mieux valoriser le français il serait nécessaire de pencher sur le sort des professeurs de français d’une part et, d’autre part, à notre avis non seulement indispensable de rendre obligatoire l’enseignement de la langue au ‘’Senior High School’’ (SHS ) mais aussi d’orienter le contenu des programmes vers les professions scientifiques et techniques afin de motiver davantage les apprenants à choisir l’apprentissage de français. Aussi, il faudrait ajouter le français de spécialité au programme universitaire car cela équivaudra à leur offrir une chance de plus pour mieux réussir dans le monde de travail. Ainsi, les enseignants au niveau universitaires surtout les sociolinguistes et linguistes entreront en étroite collaboration non seulement avec les économistes et les entreprises mais aussi les pays francophones avoisinants. Ce rêve se réalisera si on essaie de travailler aussi en étroite collaboration avec le RECFLEA, dont les centres membres fondateurs inclurent le Village Français du Nigeria (VFN ), le Centre International de Recherche et d’Etude de Langues (CIREL ) Lomé Togo, le Centre Béninois de Langues Etrangères (CEBELAE ) Cotonou -Bénin et les Centres Régionaux pour l’Enseignement du Français (CREF) Accra Ghana. 3.2.1 Le rôle attendu des différentes associations professionnels : Afin de se rassembler pour mieux lutter contre la dégradation de l’enseignement du français à l’intérieur de chacun des pays non francophones et pour mieux se mobiliser en faveur de la valorisation de la profession, le corps enseignant doit fédérer- fonder une Association professionnelle aux niveaux des écoles primaires et secondaires, des écoles normales et au niveau universitaire. Ces Associations constitueront les plates-formes non seulement pour l’organisation des manifestations culturelles et extra académiques susceptibles de promouvoir et d’inciter la motivation et l’intérêt pour la langue française mais aussi pour l’échange des expériences pédagogiques que pour la promotion du dialogue des cultures entre les concitoyens des mêmes pays, entre ces derniers et les citoyens des pays non francophones et francophones. Ainsi, il revient à ces Associations à différentes échelles (nationale et sous régionale) de proposer et d’œuvrer pour l’harmonisation de programmes en matière de la norme et de l’approche (traditionnelle ou communicative) à adopter, le contenu des cours, etc., en conformité au monde du travail et face à la politique de mondialisation. De plus, il leur incombe de proposer et d’entreprendre des recherches sur des sujets brûlants relatifs à la didactique et à l’inter culturalité en espaces national et sous régional. En fait, dans le contexte actuel des perspectives nouvelles à l’enseignement/apprentissage du français ces Associations doivent conjuguer sans réserve leurs efforts à la refonte de la vulgarisation du français tant à l’intérieur de chacun des pays que dans la sous région. En outre, elles doivent se pencher sur ce que doit être ‘’l’enseignement du français pour tous’’, eu égard aux objectifs, aux niveaux de compétence, aux méthodes d’enseignement, d’évaluation, pour ne citer que ceux-ci.

CONCLUSION
Nous nous sommes efforcé dans cette étude d’adopter une optique sociolinguistique et didactique du sujet traité. Ainsi, nous avons fait un tour d’horizon de l’Afrique précoloniale et coloniale pour mieux asseoir notre sujet et montrer que bien que ces pays soient non francophones, il existe des niches de communautés francophones en leurs seins. Ensuite, nous avons présenté un état des lieux de l’enseignement du français dans deux pays non francophones représentatifs qui sont le Nigeria et le Ghana afin de ressortir les similitudes qui ont servi de base pour nos propositions qui sous tendent la survie de la langue française dans un milieu non francophone. Parmi ces propositions, les autorités gouvernementales, les associations professionnelles et les établissements scolaires et universitaires doivent conjuguer leurs efforts pour faire du français une véritable langue de communication en phase avec les réalités socio-économiques qui veulent que les objectifs professionnels des apprenants soient pris en compte à tous les niveaux.

BIBLIOGRAPHIE
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MERCI POUR VOTRE ATTENTION

13 mai 2008

Discours de la représentante de Mme Elisabeth Ohene, ministère de l'Education, des Sciences et des Sports

Mr. Chairman,
His Excellency, French Ambassador to Ghana,
President of the APFA – OI,
Executive Council of GAFT,
Members of GAFT,
Distinguished Invited Guest,
Friends of the Media,
Ladies and Gentlemen,

I am delighted and indeed honoured to be associated with this memorable occasion marking the Golden Jubilee Celeberation of the Ghana Association of French Teachers. The event emphasizes the fact that the French Language is universal and therefore we all need to recognize it as such and accept all the challenges that go with its propagation. On behalf of the Ministry of Education, Science and Sports, I wish to congratulate the National Executive of the Ghana Association of French Teachers and all those involved in the teaching of French in Ghana.

Mr. Chairman, the theme for this Golden Jubilee Celeberation “Promoting French in an English Speaking Environment” could not have been more appropriate given that Ghana as an Anglophone country is surrounded by three Francophone countries. The importance attached to education in French cannot be overemphasized. It therefore behooves on all of us, most especially, the educators of French to take stock of our strengths and shortfalls over the past 50 years and come out with strategies that would help to enhance the teaching and promotion of the French Language to all Ghanaians. To this end, Government has made it a priority to propel the learning of French to the average Ghanaian by adopting policies and strategies that will help achieve this objective.

Mr. Chairman, under the new education reform, the teaching and learning of French has been made compulsory but due to inadequate French teachers, it is currently optional. Other strategies are the creation of centers for the teaching and learning of French in the regional capitals and the empowering of three (3) Teacher training colleges to train French teachers. The government of Ghana recently signed an agreement with the French government to provide additional teaching and learning materials to facilitate the teaching and learning of French. Mr. Chairman, I am told that along with English, French is the only language that is spoken in all five (5) continents. Across the world today, there are over 180 million French speakers (whose native language or second language is French) and 82.5 million people learn French as a foreign language in their national educational system. In the past ten years, the number of French learners across the world has risen to 16.7 million, mainly in Africa, Asia and Oceania.

Ladies and Gentlemen, the demand for French remains high, despite the fact that the language is currently faced with a competitive environment particularly with English and Spanish. Government will therefore not relent on its efforts but will employ the tools of cultural and linguistic diversification to promote the speaking of French. Mr. Chairman, Globalization has come to stay and integration of bilingual dimension into language training is one of its key components. The Government of the Republic of Ghana will therefore urge the Ghana Association of French Teachers to continue their efforts of encouraging Ghanaians to learn the French language as an alternative. It is the expectation of Government that the phobia attached to the learning of French will be broken and that the teaching of the French subject will be made more interesting to learners. The teachings of French with its numerous prospects such as the involvement of Ghanaians in international programmes, conferencing and for employment into organizations should be key in the development agenda of any nation Ghana not an exception.

I would like to re-iterate that the teaching and promotion of French is dear to the heart of government and she will continue to give expression to that commitment in the provision of appropriate resources to move French education forward.

On this note, Mr. Chairman, I wish you all a fruitful Golden Jubilee Celeberation.
Thank you.

REMARKS BY HON. ELIZABETH OHENE, MINISTER OF STATE, MINISTRY OF EDUCATION, SCIENCE AND SPORTS AT THE GOLDEN JUBILEE CELEBRATION OF THE GHANA ASSOCIATION OF FRENCH TEACHERS, 13 TH MAY, 2008, NOVOTEL CONFERENCE HALL, ACCRA.

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13 mai 2008

Discours de Prof. Boafo, président GETFunds, représentant de S.E. M. John Agyekum Kufuor, Président de la république du Ghana

I wish to express my appreciation to the Ghana Association of French Teacher for making me a guest of honour of this golden Jubilee of your association. I am especially delighted because of my long-standing and special interest in the French language.

The theme of this congress, namely, “promoting French in an English Speaking environment”, is, in my opinion, well chosen, coming as it does at a time when there is an overwhelming awakening on the part of the government and civil society as a whole, on the need to come out with a clear-cut and pragmatic language policy within our educational system. I have no doubt about the clear and unambiguous intention of the Government to raise French level that we all want it to be in this country.

The celebration of the 50th anniversary of GAFT, for which reason we all find ourselves gathered here this morning is only a manifestation of the resolve of all of us to join hands in making the learning of the French language a priority.

Indeed, I warmly congratulate GAFT for 50 years of dedicated service to the nation. On behalf of government, I salute all partners involved in the quest to firmly strengthen the teaching and learning of French in Ghana.
In this regard, special mention should be made for the French embassy and other Francophone Embassies in Ghana.
We thank them for their assistance and cooperation.

Ladies and Gentlemen, it is becoming increasingly clear, namely this, that central government alone cannot shoulder the responsibility of educating the citizens in the various disciplines including French. It is thus welcoming to hear of constant and fruitful collaboration among professional bodies such as GAFT, civil society groups and non-governmental establishments in the organization of activities which hold the potential of promoting French language in Ghana.

Government has followed with keen interest developments within the totality of the educational sector, with the view to formulating strategies for the maximization of benefits accruing there-from. In the last few years, so much has happened in the field of French teaching and learning. Laudable policies that existed before 2000 have been largely embraced by government, with modifications where necessary.

For example, the very rewarding Year Abroad and other short-stay foreign programmes undertaken by final year students of French in our Universities and the three French Teacher Training Colleges, continue to receive increased attention. Such programmes will be maintained and indeed expanded to reinforce the importance Government attaches to French as a language necessary for the overall national development agenda.

Mr. Chairman, permit me to remind this august assembly of the place of French in the New Education Reforms that took off in September last year.

According to this document, the child should have primary-tongue proficiency in French by the end of Primary education. The study of French at the Second Cycle level then becomes compulsory for the whole of Second-cycle education.

Therein lies the challenge for the nation. Shall we be able to provide sufficient numbers of French Teachers for our institutions so as to ensure an adequate supply of knowledgeable personnel in French for our economy?

Ladies and gentlemen, this is exactly where I invite everybody on board so that we could, together, realize the dream of producing the right cream of dedicated and highly qualified French teacher for our school. By so doing, we would give meanings to the new education reforms prepared by experts in education. Together we can make things work to our advantage.

Government, on its part, through the Ghana Education Service and the Ministry of Education, has been fervently working towards the attainment of its objective. As I speak to you today, French has been added to the list of Group One subjects, namely; English, Mathematics and Science that take 60 % quota allocation for study-leave with pay at both graduate and postgraduate levels of Tertiary Education.

I encourage French Teachers, within the public system, to seize the opportunity to undergo further professional training, so as to acquire a useful stock of conceptual tools needed for classroom work.

It is after all important to upgrade and up-date your knowledge of modern methods of, and approaches to, the teaching and learning of French.

Ladies and Gentleman, when the GES sponsors your education, it is unethical for you to elave the profession when you have not sufficiently given back what is expected of you.

If you quit after your sponsored higher education, the projections and the entire policy direction of the service are seriously disturbed, if not thrown out of gear.

The fundamental cause of this problem has been identified as unfavourable service conditions. Let me assure you, dear French Teachers, that serious consideration is being given to revision of Public sector salaries. In spite of uneasy budgetary conditions, I can assure you that the future is bright. Our young students of French language have been particularly targeted in a special Government of Ghana Project, through the GETFUND, which aims at giving as many Ghanaian French students as possible the opportunity to spend a part of their long vacation in France.
Government considers that constant contacts with French speaking peoples will help strengthen the roots of French in Ghana and foster cordial relations with them.

I am happy that attention to French is not only felt in the Education sector. Other professional bodies such as the Armed forces, the Police Service, CEPS are involved in exchange programme with their counterparts in Francophone countries including France.

Mr Chairman, ladies and Gentlemen, the state has no illusions whatsoever about the importance of French language as a tool of communication and its overall benefits to Ghana’s external relations in the political, economic and socio-cultural spheres. At a time when we, as a nation, are actively exploring bilateral relations with the international community as an important element in the development of Ghana, I would like to re-emphasize here that the education that produces the right kind of human resource base of any country, should attract the appropriate dose of attention by government and other interested groups.

All stake holders must therefore play theirs roles efficiently in promoting French as a course of study. Central government assures the Ghana Association of French Teachers of its preparedness to help, in whatever form, to promote the teaching and learning of French in the country.

Once again, I congratulate GAFT on 50 years of dedicated and uninterrupted service to our dear nation Ghana.
May you have very fruitful and successful celebrations. And may the years ahead see your noble Association grow from strength to strength.

Thank you.

Speech delivered on behalf of H.E. John Agyekum Kufuor, president of the Republic of  Ghana, by Prof. Y.S. Boafo, Chairman of Getfund on the occasion of the golden jubilee celebration of the Ghana Association of French Teachers at the Novotel on 13th May, 2008.

13 mai 2008

Discours de M. Etienne Alingue, directeur du BRAO - OIF

Monsieur le Représentant de SEM le Président de la République,
Madame la Ministre de déléguée a  l’Enseignement Supérieur,
Monsieur le Président du GET Fund,
Monsieur L’Ambassadeur de France au Ghana,
Mesdames, Messieurs les membres du Corps diplomatique et représentants des Organisations Internationales,
Monsieur le Président de l’Association ghanéenne des Professeurs de français (GAFT),
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,

Permettez- moi d’abord, Mesdames et Messieurs, de m’acquitter d’un premier devoir, celui de vous transmettre les salutations très cordiales du Président Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie qui, empêché par  des engagements impératifs pris antérieurement, m’a chargé également de vous faire part de la haute appréciation qu’il porte pour cette heureuse initiative a savoir l’organisation de ce grand rassemblement pour commémorer le cinquantenaire de la GAFT. 

Le second devoir est de remercier très chaleureusement toutes celle et toutes ceux, et a travers eux, le Ghana et ses autorités,pour l’accueil authentiquement Africain qui nous est réservé. Nous sommes vraiment honorés, plus encore, nous nous réjouissons de nous retrouver ici au Ghana, terre d hospitalité. Nous souhaitons saisir cette opportunité pour tout particulièrement saluer l’adhésion (comme membre associe) de ce grand et beau pays d '’Afrique à l’organisation internationale de la Francophonie. Vous le savez, sous l’autorité du Président Diouf, notre organisation est en marche depuis 2005 pour être  un acteur  respecté et respectable sur la scène internationale, pour mieux être à l’écoute de nos Etats membres et plus performants dans nos responses aux préoccupations de leur population. Les attentes vis- à- vis de l’OIF sont donc fortes et nombreuses. L’avenir de la francophone se jouant résolument en Afrique, c’est-à-dire que l’OIF attend aussi beaucoup  du Ghana, de sa spécificité propre ainsi que de sa force d’entraînement dans la région. Je remarque avec déjà beaucoup  de satisfaction que le programme de cette commémoration a inclus une  communication sur  « la francophonie institutionnelle et la place du Ghana comme membre associé.» Au regard de l’analyse des attentes réciproques que je viens d’évoquer,je suis convaincu que la coopération entre le Ghana et l’OIF ne peut avoir  un avenir que radieux.

Excellences,
Mesdames, Messieurs,

Depuis un demi-siècle déjà, la GAFT rassemble et appuie les professeurs de française du Ghana. Porte-parole, elle fédère les énergies des professeurs, des autorités nationales, des partenaires internationaux autour de la promotion du Français et de l’amélioration de son enseignement. Ses membres, les enseignants de Français, bénéficient de son accompagnement depuis cinquante ans. La GAFT leur a ouvert aussi les portes de l’expertise internationale en devenant membres de la fédération internationale des professeurs du Français. Qu’elle autre structure est capable mieux qu’une  association  d’être à l’écoute des besoins réels et immédiats des professeurs. L’action de GAFT de familiariser les professeurs à l’usage de l’informatique me parait  à ce titre exemplaire.  L’OIF tient a salué  cet engagement et efficace.

L’OIF  tient aussi à exprimer sa reconnaissance à l’association pour travail bénévole qu’elle effectue en faveur de la francophonie avec une fidélité remarquable.

Cinquante ans, c’est l’age de la maturité. Cinquante ans ,c’est aussi de nouveaux défis. Notre secrétaire  s’est toujours déclare proche des professeurs de Français et, croyez-moi, il le demeurera longtemps .notre  fidélité  dans notre soutien aux enseignants de Français poursuivra donc. En partenariat avec les autre coopération- notamment la coopération Français dont l’action constant, sous votre dynamique impulsion M. l’ambassadeur (ici naturellement, mais aussi en d’autres lieux), est à fortement saluer ici , notre Direction de l’Education et de la Formation continuera à contribuer à  la formation des formateur du Ghana, au portail de enseignants de Français  « francparler.org » à la  revue « le Français dans le monde» et aux congres de la Fédération  internationale des professeur de Français. Je voudrais juste souligner ici qu’outre les enseignants de Français, les diplomates ghanéens continueront  à bénéficier eux aussi de notre appuie,afin de les rendre eux également des ambassadeurs de la langue française partout dans le monde.

Excellences,
Mesdames, Messieurs,

Il y a quelques jours, à Lomé, au Togo voisin ,au cours du colloque international organisé par les Réseau des Centre de Français Langue Etrangère d’Afrique (RECFLEA) sur le thème «Langue  française, diversité culturelle et intégration régionale »-certains d’entre vous y ont certainement  pris part-, le Français a été réaffirme comme langue et au congrès de la Fédération Internationale des Professeurs de Français « choisie parce que utile ; moderne, véhicule d’intégration  et de cohésion sociale » cette identification trouve naturellement un vrai sens ici au Ghana. Notre vœu pour les années à est que la GAFT,et à travers elle tous les professeurs de français au Ghana, continuent à croire et à œuvrer pour la modernité du Français, pour son rôle constructif dans les rapports internationale et le dialogue interculturel et,aussi, pour utilité  pratique dans la quotidien des apprenants. c’est là une responsabilité immense. Mais, au regard du chemin parcouru,nous restons confiants dans la capacite de la GAFT à réaliser cette ambition de faire du Français une langue de communication et de développement.

Nous sommes aussi certains que l’adhésion forte de la GAFT à ce projet sera un des leviers essentiels de la vigueur  de la coopération entre le Ghana et la Francophonie.

Joyeux anniversaire à la GAFT, longue vive à la GAFT.

Je vous remercie pour votre très aimable attention.

Cérémonie d'ouverture des célébrations du cinquantenaire de la GAFT

Novotel, Accra, 13 mai 2008 

              

13 mai 2008

Discours de S.E. M. L'Ambassadeur de France au Ghana

Mr Chairman,

Honourable Ministers,

Representatives of the Ministry of Education,

Representatives of the International Organisation of French-speaking countries,

Dear colleagues of the Foreign Mission,

The President of the ‘Ghana Association of French Teachers’ (GAFT)

French language teachers, members of the ‘GAFT’

Representatives of the media,

Ladies and Gentlemen,

All protocol observed,

·        I would like to welcome you all to the opening ceremony of the 50th anniversary of the ‘Ghana Association of French Teachers’ (GAFT). This event could have been initially a Franco-Ghanaian gathering but in fact I am particularly pleased to see that a number of representatives of other countries are present here today.  This shows that the theme chosen for the convention Promoting French language in an English speaking environment’ is an important issue among the countries represented.

·        I would also like to acknowlege not only the commitment of all the Ghanaian citizens but also of the governement of the Republic of Ghana with its constant dedication to the development of French language in the country and the setting up of a French Action Plan aiming at structuring the teaching and learning of French in Ghana with in particular the setting up of a Secretariat for Francophone Affairs within the Ministry of Education, Science and Sports.

·        On several occasions, the President of the Republic of Ghana himself has mentionned that it is of great importance for every Ghanaian citizen to be given a better access to French language - a world language for exchange and communication.

·        Ghana, an English-speaking country in a francophone sub-region, must indeed be able to exchange with its neighbouring countries in order to maintain its position as a dominating regional power. The country must be capable of providing its citizens the tools that will facilitate their communication with their partners, whether commercial, political or institutional.  In that respect, the topic chosen for the 50th anniversary convention of the GAFT - ‘Promoting French language in an English speaking environment’ - is particularly meaningful.

·        The individuals who are in charge of this difficult mission are undoubtedly the teachers of French language. With the support of the Ministry of Education, of the regions and districts, the teachers are assigned the task to ease the access to the learning of French for every Ghanaian child.

·        The Government of France has always been supporting the development of the quality teaching of French in Ghana by various means. First of all, specific funds have been dedicated to secondary education level in the Teachers Training Colleges (TTC) which allowed the total number of trained teachers to be doubled. Secondly, in coordination with the Regional Centres for the Teaching of French (CREF), in-service training programmes have been implemented together with the setting up of a resource centre ‘FrancoZone’ at the National Coordination of the CREF in the city of Accra. Finally, a new financial agreement has been recently signed between the Republic of Ghana and the governement of France which will allow the implementation of a three-year project for the development of French language teaching in Ghana both at secondary and tertiary education level.

·        However, despite the considerable support provided, there is a profound need for further collective effort. Indeed, developing the use of French language in Ghana is not an easy task but I am sure that the difficulties can be overcome if we put our energies and efforts together for the development and prosperity of Ghana.

·        Moreover, since 2006, Ghana has become an associate member to the International Organisation of the Francophonie (OIF) - which has chosen French as a sharing language to express common values. The organisation is implementing a number of cooperation programmes between the member countries in various fields such as training, tertiary education and research with the development for example of Francophone digital campuses. Furthermore, the OIF is committed to the promotion of peace, democracy and human rights. Ghana, being an associate member to this organisation, has to cease every opportunity to take part into these cooperation programmes.

·        In this respect, the knowledge of French language appears essential and the role of French language teachers obvious.

·        Therefore, the celebration this year of the 50th anniversary of the ‘Ghana Association of French Teachers’ (GAFT) is the occasion to remember that GAFT is a local representative of the whole community of teachers in Ghana but also of a worldwide movement, the ‘International Federation of French Teachers’(FIPF) gathering more than 70 000 French language teachers around the world.

·        The government of France has been supporting the GAFT association notably for the reinforcement of the training of teachers in all the regions together with the network of the Regional Centres for the teaching of French language (CREF). On that occasion, I would like to acknowledge the remarkable work which has been accomplished by all the trainers and the teachers for the strengthening of educational and language skills.

·        Again, with the support of the Embassy of France, the representative of the GAFT, has been attending a Conference by the Association of French teachers in Africa held in Zambia in September 2007 and will be taking part in the worldwide Congress of the International Federation of French Teachers which will take place in Canada in July 2008.

·        This 50th anniversary is therefore an opportunity for the French government to encourage the ‘Ghana Association of French Teacher’ to continue its mission for the development of French language in Ghana for a successful regional integration of the country.

·        Therefore, on the day of the opening ceremony for the 50th anniversary celebrations, I would like to present my best wishes to the ‘Ghana Association of French Teachers’ and to all the teachers and members of the GAFT present here today.

Eléments de langage de Son Excellence, M. Pierre Jacquemot
Cérémonie d’ouverture du Congrès de la GAFT, Célébrations du cinquantenaire de l’association

Novotel, Accra, le 13 mai 2008

13 mai 2008

Discours de bienvenue du président de la GAFT, M. Evans Kokroko

The Ghana Association of French Teachers (GAFT) was formed in 1958 by a handful of teachers who felt the need to champion a united front in the firm grounding of French language in Ghana. From a humble beginning of just about few members, the Association today, boasts of 509 very active and committed members from all the 10 regions of the country. Over the years, GAFT has survived turbulent moments partly due to happenings on the wider political scene; thanks to the foresight and determination of the leadership we are all gathered here today to mark a successful 50th anniversary. GAFT is a non-profit-making professional body open to all teachers of French in Ghana. Membership of the Association could equally be conferred on individuals who use the French language for communication, or individuals whose actions fit well into the aims and objectives of the Association. It is worth mentioning here, however, that membership is subject to application and regular fulfilment of financial obligations.

Affiliated to the International Federation of French Teachers (FIPF) and the Association of French Teachers in Africa and the Indian Ocean (APFA-OI), GAFT has as its fundamental objective promoting the teaching and learning of French language in Ghana. The establishment of official relations with both internal and external bodies and the harmonisation of useful professional conceptual tools among teachers of French thereof, are two core tenets of our objectives.

Mr. Chairman, in line with the above objectives, the Ghana association of French Teachers has put in place a number of programmes, some of which have almost become annual rituals.
Each year, there is a well attended national congress where useful exchanges on the best French pedagogical tools to adopt in our educational institutions are seriously considered.
Periodically, there are regional workshops on specific topics for French teachers. Last year, for instance, GAFT, with the support of the French Embassy in Ghana, organised regional seminars to sensitize teachers on modern trends of evaluating a language student using the Common European Framework of Reference for Languages (CECR).We have also made priceless inputs in the preparation of both JSS and SSS syllabi.
The organisation of annual educational trips to France, publication of an annual journal – INFOPROF, and the organisation of professional competition for teachers of French in Ghana, form part of our activities.
Finally, in a bid to invigorate our activities, we recently decentralised operations into zones, so the zone leaders could take charge of affairs at their level and eventually report to the national secretariat.

All these activities have had multiple positive effects on the outlook of French within the Ghanaian educational system in terms of the training given to French teachers and follow-up visits to schools by designated individuals. Despite this, there is no denying the fact that there are still challenges that have to be overcome. To begin with, the numerical strength of professional teachers of the French language is inadequate. In this vein, there are still quite a number of schools without French teachers and this development is the more disturbing given the place of French in the new educational reforms and the fact that French as a foreign language holds great prospects for Ghanaians on the international scene. Even with schools that have French tutors, it is curious enough to know how hardly in-service training is organised for them. Another challenge worth mentioning is the inadequacy of teaching and learning materials in our schools. Language, being first spoken and then graphically represented in the form of writing, requires much oral activity. It is certainly no good news to learn of the absence of audio-visual teaching aids for instance in the majority of basic and second-cycle institutions in the country. This deficiency creates the conducive atmosphere for mischievous individuals to produce anything at all for sale to the unsuspecting public. Fortunately, there is a way out of the seeming quagmire and I crave the indulgence of all stake holders here present to note the following comments. In the first place, we should all note that disjointed approach to overcoming challenges has very little chance of succeeding. In the face of this awareness, the Ghana association of French teachers wishes to make a passionate appeal to all stake holders in the field of education to liaise with the Association so that together we could mobilise forces and resources for far-reaching results. We feel that the Ghana Education Service; the Ministry of Education, Science and Sports; Francophone embassies and other private sector bodies could be of immense help to us in our quest to find solutions to some of the nagging problems militating against the promotion of French language in Ghana. Secondly, it is important that serious look be given to the option of training more French teachers to occupy the vacancies in our schools. Today, there are several untrained French teachers who are mostly found in the private institutions and who can be of immense help to our dear nation. All we need to do is to give them the requisite professional training for an onward integration into the public system as well. As a first step, GAFT, in consultation with various stake holders, has a programme this year for the training of non-professional French teachers. We thus invite the necessary support from the Ghana Education Service and the Ministry of Education for a successful take-off of this important programme. Furthermore, we wish to use this medium to make a solemn appeal to proprietors of private schools to always endeavour to consult the GAFT Secretariat on issues pertaining to the employment of French teachers. This appeal is informed by the fact that there are several individuals posing as competent French teachers mostly from neighbouring francophone countries and there is every need to protect our educational system from such imposters.

Mr. Chairman, distinguished ladies and gentlemen, on behalf of the National Executive Bureau and the entire membership of GAFT, I wish to extend my sincere appreciation to the French Embassy in Ghana for their unflinching support to the Association towards the realisation of its fundamental objective ie., promoting the teaching and learning of French language in Ghana. To our dear invited guests from near and far, who have sacrificed their precious time to be part of the Golden Jubilee celebration of the first association of French language on the continent of Africa, ladies and gentlemen, you are welcome to this memorable occasion.

Soyez les bienvenus. Akwaaba. And to our dear foreign invited guests, we wish you all a happy stay in Ghana.
Thank you, and may God bless you all.

Cérémonie d'ouverture des célébrations du cinquantenaire de la GAFT
13 mai 2008, Novotel, Accra

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